
Le 29 octobre, les ministres de la Culture du G20, réunis cette année à KwaDukuza, dans le KwaZulu-Natal, sous la présidence de l’Afrique du Sud, ont adopté la Déclaration de KwaDukuza.
Cette déclaration a été préparée par le groupe de travail sur la culture du G20, qui a réuni des représentants des États membres du G20, des États parties invités et diverses organisations, notamment l’ICOMOS, l’ICOM, l’OMPI, Interpol et le Fonds africain du patrimoine mondial.
Depuis février 2025, le groupe de travail sur la culture s’est réuni à quatre reprises, virtuellement et en personne à travers l’Afrique du Sud (Gauteng, Cap-Occidental et enfin KwaZulu-Natal, avant la réunion ministérielle), afin de discuter de quatre priorités clés :
L’ICOMOS et sa Présidente étaient représentés par Laura Robinson, membre d’ICOMOS Afrique du Sud et point focal du groupe de travail de l’ICOMOS sur notre dignité commune – approches fondées sur les droits (OCD-RBA), avec le soutien de Thabo Manetsi, Président d’ICOMOS Afrique du Sud. La contribution globale de l’ICOMOS au processus culturel du G20 a de nouveau été coordonnée par Adriana Carreaga, membre du conseil d’administration de l’ICOMOS, avec la participation de plusieurs comités et groupes de travail de l’ICOMOS, notamment ceux sur les ODD, l’action climatique et la dignité commune – approches fondées sur les droits, ainsi que les comités scientifiques internationaux sur la gestion du patrimoine archéologique (ICOMOS ICAHM), la formation (ICOMOS CIF)…
Dans ses interventions, l’ICOMOS a salué en particulier le fait que l’une des principales recommandations de la Déclaration de KwaDukuza – qui fait également écho au document final de Mondiacult 2025 – appelle à « la pleine reconnaissance et la protection de la culture, avec sa valeur intrinsèque en tant que moteur de transformation et catalyseur pour la réalisation des ODD, et à la promotion de l’inclusion des discussions sur la culture en tant qu’objectif à part entière dans un éventuel programme de développement pour l’après-2030 ».
L’ICOMOS salue en outre l’accent mis par la Déclaration sur les questions relatives aux droits humains liées à la culture, aux peuples autochtones et aux communautés traditionnelles et locales, ainsi que ses recommandations fermes concernant l’adaptation au changement climatique, en référence spécifique aux pratiques et traditions culturelles. La Déclaration de KwaDukuza souligne également les implications de l’IA à l’ère numérique, insiste sur la nécessité de garantir une rémunération équitable et appropriée des travailleurs des industries culturelles et la protection de leurs droits de propriété intellectuelle, aborde les questions de rapatriement et de restitution, le pillage des objets culturels et soutient le développement de la base de données UNESCO/Interpol sur les biens culturels volés.
En résumé, l'ICOMOS souhaite souligner la nécessité de disposer d'indicateurs harmonisés au niveau international et sensibles au patrimoine afin d'évaluer les contributions de la culture aux ODD et au cadre post-2030. Nous soutenons l'utilisation d'outils tels que les indicateurs Culture 2030 de l'UNESCO. Nous soutenons également le développement d'outils d'évaluation des risques climatiques pour les sites et les systèmes patrimoniaux, sur la base des travaux de l'ICOMOS, de l'ICCROM et de l'UNESCO, afin de renforcer la surveillance, la protection et la résilience.