Suite à l'appel de l'ICOMOS du 17 octobre, et face à l’évolution préoccupante du conflit au cours des derniers mois, l'ICOMOS exprime à nouveau sa tristesse et son horreur face au prix inacceptable et inconcevable payé par les civils, en particulier les enfants, et face à la destruction du patrimoine culturel, archéologique et vivant, depuis le début de la phase actuelle de ce conflit déclenché il y a plus de deux mois.
Le changement climatique est un problème mondial nécessitant une réponse mondiale. À la fin de chaque année, les gouvernements du monde entier se réunissent à la Conférence des Parties de la CCNUCC (ou COP) pour convenir d'objectifs dans la lutte contre le changement climatique. De plus en plus, ces conversations reconnaissent l'importance du patrimoine culturel, reflétant la conviction de longue date de l'ICOMOS que la culture fait partie intégrante d'une action climatique significative et centrée sur l'homme. Cette conviction est au cœur d'un nouveau projet de l'ICOMOS mettant en lien des professionnels du patrimoine du monde entier, qui partagent leurs expériences et travaillent ensemble pour un changement durable.
L'ICOMOS, en partenariat avec le Fonds pour le Patrimoine Mondial Africain (FPMA) développe actuellement un programme de renforcement des capacités dont l'objectif est d'améliorer l'expertise des professionnels africains du patrimoine afin qu'ils puissent être mieux impliqués dans les processus du patrimoine mondial.
L'ICOMOS est attristé par le décès de l'architecte et urbaniste finlandais Jukka Jokilehto. Jokilehto a reçu le prix ICCROM en 2000 ainsi que le titre de membre honoraire de l'ICOMOS en 2014 pour son travail exceptionnel dans la protection du patrimoine culturel international. Jukka Jokilehto a grandement contribué à façonner le domaine de la conservation tout au long de sa carrière - ses travaux sur l'histoire, la politique et la théorie de la conservation sont un témoignage inestimable de ses connaissances et de son expertise considérables dans le domaine du patrimoine.
L'atelier, qui s'est déroulé entre le 13 et le 20 novembre 2023 à Port Louis, île Maurice, a attiré 15 professionnels travaillant avec des biens du patrimoine mondial à l'île Maurice et 10 professionnels travaillant avec des biens du patrimoine mondial en Érythrée, en Éthiopie, au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda.
L'UNESCO et les Organisations consultatives du Comité du patrimoine mondial - l'ICCROM (Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels), l'ICOMOS et l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) - ont publié une nouvelle version révisée de la boîte à outils pour évaluer l'efficacité des systèmes de gestion des biens du patrimoine mondial. La Trousse à outils : Amélioration de notre patrimoine 2.0 propose une méthodologie d'évaluation de l'efficacité de la gestion spécifique au patrimoine mondial, qui peut être appliquée aux sites culturels, naturels et mixtes.
L'ICOMOS, en tant que signataire fondateur, demande aux gouvernements nationaux, parties à la Convention des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) et à l'Accord de Paris, d'adopter une décision de "Travail conjoint sur la culture et l'action climatique" lors de la prochaine Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP28). Les artistes et défenseurs culturels du monde entier s'unissent pour demander aux négociateurs climatiques de la COP28 de placer le patrimoine culturel, les arts et les industries créatives au cœur de l'action climatique.